ART BATAK

Date de vente : 31 octobre 2020

Estimation : 100/150 €



Perminaken en bois sculpté, le corps cylindrique en os (prbablement bovidé), gavé d'un porhalaan.Aux deux extremités les bouchons sont sculptés en ronde-bosse d'un porteur d'offrande chevauchant un Singa.
Art Batak, Sumatra, XXème siècle.
Dim : 13,5 X 26,5 cm.
Le groupe ethnique désigné sous le nom de Batak, regroupe en réalité six peuples différents.
Le berceau des Batak se situe sur les rives du lac Toba, au Nord-Ouest de l'île de Sumatra.
Ustensile important dans la culture Batak, le perminaken est une boîte-médecine, préparée par le Datu, sorte de prêtre-magicien.
Les représentations figurant sur le fût sont à la fois symboliques et magiques.
Les porteurs d'offrandes sculpté sur les bouchons imploreent la clémence, chevauchant un Singa, symbole de puissance bénéfique. Ils flottent tous les deux sur l'eau, représentant probablement le lac Toba.
La prière est peut-être adressée à Baru Samiang Naga, déesse des eaux.
Le porhalaan gravé sur le corps du cylindre est un calendrier divinatoire. Elaboré par le Datu, il sert à déterminer les jours propices ou funestes pour la réalisation de projets ou la guérison.
Le porhalaan encadre la figure double d'un serpent tournant dans le sens des aiguilles d'une montre. Il s'agit de Pane Na Bolon, le dieu serpent, toujours en mouvement. Il est impératif de connaître sa position avant d'entreprendre un projet. Pane Na Bolon tourne toujours dans le sens des aiguilles d'une montre autour du centre de la terre. Il relie les quatre points cardinaux figurés par une croix rayonnante au centre de la gravure.
Bibilographie :
- SIBETH Achim, Les Batak : un peuple de l'île de Sumatra : des hommes en Indonésie, Olizane, Genève, 1991.